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Loin des thématiques habituelles du poète, Le vitrail brisé est une  suite poétique centrée sur le combat entre le corps et la douleur qui l’assiège à la suite d’un accident : il s’agit d’une étude minutieuse  des effets qu’opère la douleur et son œuvre de dévastation systématique.

D’abord « Le sang coule sans mot / L’âme de la chair s’évapore ». C’est pourquoi il faut:

Écrire pour ne pas souffrir à voix haute
Les mots se confrontent
La pensée bec et ongles s’agrippe
Rien n’y fait tout s’écroule
Vacarme inouï de la douleur

Tout au long de ces pages, le lecteur est témoin que la douleur « s’affaire à sa folle mécanique », qu’à cause d’elle « la conscience suffoque », le monde se déforme, le temps s’arrête. En fait, il écoute le narrateur lui confier le déroulement de son combat, lui qui voit « son corps devenu vitrail éteint ».

Avec talent, Jean-Paul Daoust réussit à rendre vives les émotions lorsque la douleur domine tout et, comme « le baiser du dragon », transforme tout jusqu’à ce que même « dormir (devient) comme mourir ».

Jean-Paul Daoust, Fleurs lascives, Trois-Rivières : Écrits des Forges, 2009, 68 p.
ISBN :978-2-89645-132-6