Évidemment, je me souviens de la première fois où j’ai vu Jean-Paul Daoust. C’était en octobre 1999. Il était venu, à la suggestion de Sylvain Houde, sur le plateau de Jamais sans mon livre, parler du Festival de poésie de Trois-Rivières. Il est arrivé, habillé glam rock, un croisement entre Iggy Pop et Greta Garbo. Je l’ai tout de suite aimé. Nous travaillons ensemble souvent, depuis ce jour-là.
J’aime Jean-Paul parce qu’il écrit avec son sang, comme il le dit lui-même. Il est moderne, absolument. Dans sa poésie, il y a le sexe, la beauté, la ville, l’Amérique et le jazz. Il est universel, éclaté et complètement libre, comme tous les grands.
Les odes que vous allez lire, ont été créées pour la plupart aux cabarets de l’émission Plus on est de fous, plus on lit. Elles sont écrites pour être lues à haute voix, comme un air, une incantation. C’est ainsi que l’humour et le sens du rythme implacable de Jean-Paul Daoust, mais aussi toute sa tendresse, explosent avec le plus de fracas.
Il faut lire Jean-Paul Daoust parce qu’avec lui, la vie semble soudainement plus scintillante. Et c’est déjà beaucoup, beaucoup.
Marie-Louise Arsenault
Lantier, juin 2012.
Jean-Paul Daoust, Odes radiophoniques, Montréal : Poètes de Brousse, 2012, 176 p.
ISBN : 9 782923 338576